dimanche 28 juin 2009

Test de Resident Evil 5

Plate forme : Xbox 360                        Recommandation : 18+
Nombre de joueurs : 1 à 2 (4 dlc)    Genre : Action-horror  

Si il existe bien un jeu qui a fait parler de lui ces derniers mois, c’est sans aucune contestation possible Resident Evil 5, tout d’abord lors du tout premier trailer ou il fut élevé au rang de “jeu antisémite” par un groupe de bien pensants pour qui le minitel est la plus grande avancée technologique de leur existence. Au fur et a mesure que le développement du jeu avançait, le buzz montait. On nous parlait de zombies “next gen” qui vous poursuivraient partout, on nous avait rabattu les oreilles d’un système révolutionnaire de gestion de la chaleur et de l’eau, du plus beau jeu jamais crée et enfin, le plus important : Un scénario qui revenait aux origines de la série.
Apres 3 ans de développement et moultes censures, le jeu débarque dans en mars 2009 partout dans le monde. Au final, qu’en est il de toutes ces promesses faites au joueur? S’agit t’il, comme le disent certain d’un “mauvais jeu”? Ou est il la révolution attendue? Réponse dans un bon millier de mots

NOOOOO, DON’T GO !
(Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire il s’agit du pire jeu d’acteur jamais vu dans un jeu vidéo, rendez a 2:12 dans la vidéo ci-dessous)

Resident Evil 5 est la suite directe du 4, après la découverte du nouveau virus et du retour d’umbrella sur le devant de la scène.
Un épisode qui qui vous mettra cette fois dans la peau de Chris, le héros de resident evil 1, notez que capcom n’est jamais foutu de réunir tous ses héros en un seul épisode, ce qui n’est d’ailleurs pas plus mal quand on y repense. On peut ainsi suivre les histoires de chacun des héros, tout en suivant un fil directeur global qu’est l’histoire.
Chris donc, débarque en Afrique après avoir été informé que le virus y aurait été aperçu; c’est sur place qu’il fait la rencontre de Sheva, une coéquipière aux formes généreuses qui m’a beaucoup fait penser a Lara Croft version Afrique, comme l’atteste cette image :

image

 

 

 

         Troublant non?

 

 

Pour la petite histoire, Sheva fut rajoutée à la suite des nombreuses plaintes des gens bien pensants, ayant subtilement fait le rapprochement suivant :
Blanc militaire américain qui tue des noirs = raciste (d’une finesse sans équivoque, vous me l’accorderez)
Ainsi, Sheva à pour but de servir de “bouclier” qui protégerait le jeu contre toute forme de racisme, car l’un des deux héros est lui aussi noir, même si cette dernière massacre a tout va elle aussi.
Pour en finir avec le côté polémique, vous remarquerez que dans le jeu, un zombie sur 4 est blanc, et qu’un sur 4 est arabe, ils furent eux aussi rajoutés, suites aux critiques de gens idiots estimant qu’il y avait la un simulateur géant de génocide de gens d’Afrique noire (en même temps qu’espéraient il trouver en Afrique, des russes?)
Pour vous en convaincre, voici une seconde vidéo, du trailer 2006 de resident evil 5 cette fois, on n’y voit ni Sheva ni des clones d’eminem tous les 10 zombies, notez aussi leur agressivité un ton au dessus de la version finale du jeu :

Maintenant que vous en savez plus sur le développement du jeu et de ses déboires, il est temps de parler de l’essentiel : le jeu.
Une dernière précision toutefois : j’avais un avis bien tranché sur le jeu avant de l’acheter, car j’avais, comme tout le monde, détesté la démo, j’ai donc décidé de faire fi de cet appréhension et de repartir sur une base neutre afin d’être le plus objectif possible.

Saga Africa, ambiance de la brousse

Mes premiers pas dans ce petit village ont éveillé en moi, tout un tas de sentiments, tout d’abord visuellement, pas un jeu n’avait réussi a m’accrocher ainsi depuis Gears of War 2, les détails sont foison, et chaque détail, chaque vêtement, est une merveille pour l’œil. Ensuite, on ressent sans aucune difficulté le côté rudimentaire, pour ne pas dire “sale”, bien loin des manoirs rutilants du premier épisode, mais pourtant si proche du village espagnol de resident evil 4, d’ailleurs, les clin d’œil a ce dernier sont très nombreux au début de RE5, entre le village, le saut par la fenêtre identique, le marchand, tout est la pour vous rappeler que désormais, Resident Evil, ce n’est plus Racoon City, mais bel et bien une nouvelle trilogie.
Scénaristiquement, le jeu corrige grandement les défauts de son grand frère, en mettant l’accent sur le méchant le plus classe de la création : Albert Wesker, étrangement absent de l’épisode précédent, qui, comme ont pu le constater certain affichait le plus mauvais scénario depuis la création de la série, ne servant qu’a introduire le nouveau virus.

Passé cette claque graphique, on s’aperçoit vite que le jeu reprend les ficelles de Resident Evil 4, que ce soit les déplacements, les énigmes, les QTE ou les situations, on a très souvent l’impression d’assister à un copier-coller, ce qui se trouve être très vite gênant, dans le sens ou l’on peut prévoir sans trop de difficulté, la suite des événements. C’est d’ailleurs ici que bon nombres de personne sont divisées, certains y voient une série vieillissante et stagnante, d’autres le considèrent comme une continuité.
Il serait alors intéressant de rappeler qu’en 2005, resident evil 4 était considéré comme le meilleur jeu d’action de tous les temps, et a vu son gameplay encensé. A tel point qu’il a servi de base a 90% des jeux d’action sorti après lui, l’équipe de Shinji Mikami (le producteur du jeu) à donc à l’époque révolutionné un genre stagnant et cloisonné, en lui ouvrant de nouvelles possibilités.
Ce qui choque le joueur ici, c’est que l’effet de surprise est passé, que d’autres survival sont passé derrière et l’ont amélioré, notamment Dead Space…
M’est avis donc, que même si s’arrêter pour tirer et faire des créneaux est quelque chose de bizarre aujourd’hui, il reste l’un de ces derniers démons qui font que Resident Evil ne renie pas ses racines, et propose un handicap qui est pour beaucoup dans le stress que le jeu engendre dans nombre de situations.
Et du stress il y en aura des la première vraie scène d’action, vous venez tout juste de vous refamilliariser aux commandes que déjà, une horde de zombies vous attaque par flots qui semblent incessants. C’est à ce même moment que vous faites face a un monstre affublé d’une grande hache qui prend un malin plaisir a vous poursuivre pour vous frapper alors que vous faisiez un énième créneau pour l’attaquer de face, tout en restant submergé par les zombies toujours plus nombreux. C’est a partir de cette scène que l’on comprend les limites du gameplay, alors est-ce voulu? Quelque part oui. Cela nous permet de ne pas oublier que nous sommes dans un survival horror, mais cela n’excuse pas tout. Comment accepter, par exemple, en 2009, qu’un ennemi disparaisse dans une marrée de mazout juste devant vous, comment expliquer que vos adversaires qui couraient dans votre direction, s’arrêtent brusquement a 4mêtres de vous comme atteint d’une paraplégie subite et enfin, comment expliquer et justifier les milliers de bugs de collision que vous rencontrerez dans le jeu?
Ce dernier est donc très dirigiste dans sa façon d’avancer, tout est fait pour vous donner l’impression d’un semblant de liberté mais en fait il n’en est rien. Outre les maisons que vous pourrez visiter a droite a gauche, vous serez éternellement bloqué une même caisse, ou encore mieux : par du linge en titane qui vous empêche de passer, le héros n’ayant pas la moindre idée du sens du mot “se baisser”
Capcom oblige, le jeu se veut “arcade”, comprenez par la que les zombies mangent des cartouche de fusil. Qu’un désinfectant vous redonnera de la vie, qu’un rat vous donnera droit a un gros tas d’or, et qu’enfin, vous transporterez tout un arsenal dans votre poche.
Le jeu vous attribuera ainsi une note a la fin de chaque mission ou seront pris en compte, votre précision, votre temps, et votre capacité a ne pas mourir, un peu a l’instar de Devil May Cry et ce n’est d’ailleurs pas un hasard.

Petit cours de rattrapage : Devil May Cry s’appelait à l’époque Resident Evil 4, mais le producteur, déçu de l’orientation que prenait la série, a décidé d’en faire une nouvelle licence, dieu l’en préserve.

Resident (d)Evil
Revenons au jeu qui pour la première fois accueille une innovation de taille, la coopération, fini les errances seul dans un endroit lugubre, fini la peur. Désormais vous pourrez être assisté en local ou en ligne, dans ce qui représente l’énorme bouée de sauvetage de cet opus, plutôt très bien fichu, il vous fera voir le jeu sous un aspect beaucoup plus sympathique et intéressant.
On sent d’ailleurs bien que le jeu a été pensé et développé autour de cet aspect, particulièrement en ce qui concerne les boss et les différentes action contextuelles au cours du jeu. Même si Sheva a une IA correcte, malgré le fait qu’elle passe la moitié du jeu a crier “HELP et RELOAD” même quand tout est calme, il sera toujours plus facile de jouer avec un ami.
Une alliée pas si mal réussi donc si on la compare a l’horripilante fille du président de Resident Evil 4. Toutefois, notez que quelque soit l’épisode, le héros à une tendance machiste a traiter sa partenaire comme un chien, l’Amérique dans toute sa splendeur…

Pour ce qui est de l’univers, du design et de la variété des maps, on passe du meilleur (le village, la jeep) au pire (les labos, le cargo) mais dans l’ensemble, les situations sont largement assez variées pour ne pas s’ennuyer un seul instant. Mention spéciale aux boss, très impressionnants et gigantesques.
On constate également que la psychologie de Chris est assez développée, bien que très stéréotypée. Il est tout de même dommage que le scénario se base si longtemps sur Jill et si peu sur Wesker, ce qui lui aurait donné un bien meilleur cachet. Notons aussi des révélation attendues, et un design pompé sur Matrix pour Wesker, le tout enveloppé d’un délire hollywoodien, une sauce qui prend vraiment, en particulier si l’on est fan de la série.
Les musiques, sont comme toujours dans les Resident Evil, efficaces a la perfection, sans être envahissantes, elle font leur boulot et c’est bien tout ce qu’on leur demande…

Dernier point, l’animation : même si le jeu ne souffre d’aucun ralentissement, les mouvements sont dynamiques mais sont exécutés de manière très rigide

Juré craché
Revenons en aux promesses, tout d’abord, le système de gestion de la chaleur annoncé en grande pompe, n’existe pas, pas même une seule référence, il a été totalement abandonné. Graphiquement le jeu est a la hauteur de ses ambitions et se place dans le top 3 des jeux les plus beaux jamais vus sur console. L’histoire bien que décevante sur la toute fin, a tenu elle aussi ses promesses, toutefois, et sans spoiler qui que ce soit, il serait étonnant de ne pas voir apparaitre un sixième opus, de même que l’équipe est déjà sur le coup et promettent cette fois de révolutionner l’univers du jeu d’action comme ils avaient déjà réussi en 2005. Croisons les doigts et rendez vous dans 5 ans !

Voici pour la partie solo et coopérative du titre, passons maintenant au mode “multijoueur” qui est en fait une chasse aux combos et a la survie, j’ai nommé le bon “mode Mercenaries”
Comme son nom ne l’indique pas il s’agit d’une sorte de mode survival, seul ou a deux joueurs ou il faudra impérativement coopérer afin d’avoir le plus de points possible.
Pour vous aider, des chronos seront disposés sur toute la carte afin de vous permettre de regagner du temps, pour augmenter encore plus votre score. Votre note finale décidera si vous êtes apte a passer au niveau suivant : un B et vous réussissez, un A et vous obtenez un personnage bonus, chacun ayant ses propres armes. Pas très long mais pourtant intense, les zombies étant déchainés, comme ils auraient du l’être tout le long de l’aventure principale. cela m’a un peu rappelle la Horde de Gears of War 2, autant d’action et d’intensité en peu de temps. Une vrai réussite donc.
Je me permet de passer volontairement sur le mode duel, proposé a 400 points (5€ environ) et que je n’ai pas acheté, les premiers retours sont apparemment plutôt mauvais.

Un titre plein de défauts donc mais aussi bourré de qualités, un très bon cru donc…
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Conclusion:

Graphismes : 19/20


On frôle l’excellence, à arborer fièrement avec Gears of war 2 et Killzone 2 en attendant la prochaine tuerie de capcom

Son : 17/20

Des musiques parfaitement orchestrées, qui sont dans l’esprit et dans la direction que prend la série

Gameplay : 15/20

Certains aimeront, d’autres pas, il est toutefois difficile de totalement justifier ce parti pris étrange, le cul entre 2 chaises

Durée de vie : 14 /20

Comptez 10h la première fois en prenant votre temps, mais vous y reviendrez sans aucun souci, rien que pour le plaisir d’upgrader vos armes et d’avoir le lance roquettes infini

Total : 16/20

Un bon, très bon jeu, mais la marque Resident evil lui colle à la peau et il sera bien difficile, quand on aime une série telle que celle la, de la voir évoluer dans ce sens, la ou, il y’a 10 ans, elle symbolisait a elle seule la peur…

Note personnelle : Il faut avouer que le jeu revient de très très loin pour moi, une démo qui m’avait déçu mortellement m’ont dissuadé de l’acheter quelques mois. Heureusement mon esprit fan a repris le dessus, et m’a évité de passe a côté de cet excellent jeu qui, même si il n’est pas parfait, à au moins le mérite de voir s’assumer la série dans ce qu’elle est devenue : un jeu d’action.
Merci a Capcom tout de même pour être les seuls japonais a savoir utiliser une console next gen, pour avoir un rendu graphique supérieur a une PS2. Et surtout, merci pour les nouvelles licences, même si elle se noient entre 2 suites…
Notez que le jeu s’est particulièrement bien vendu et que si vous êtes fan d’action il vous comblera, si vous êtes fan, ne passez pas votre chemin, mais préférez l’acheter en occasion comme moi (30 a 35€ environ en ce moment)

5 commentaires:

Cod a dit…

alors déjà, sache que le minitel est juste le précurseur d'internet donc oui c'est un peu la plus grande invention de cette fin de siècle :P

Bon test même si j'ai un peu de mal avec certains détails comme les "milliers de bugs de collision" que j'attends toujours de voir ...

J'suis ok pour les graphismes et content de comprendre que tu as accroché également sur les nouveaux paysages (tout simplement splendide en terme d'ambiance et de level-design)=)Pari risqué pour le genre mais complètement réussi à mon sens.

Pour le game play et bien à l'instar d'un halo (oui encore lui), quand on a réussi à créer le meilleur d'un genre, pourquoi se priver de continuer à l'exploiter ? Surtout que le gros de son évolution est la coop qui prend beaucoup de place tant dans le devellopement que dans le jeu joué par le joueur. Chose que tu sembles à peu près approuver mais je faisais cette remarque pour les réticents envers le jeu ;)

Pour le scénar et bien je ne l'ai pas encore finit (presque) mais pour l'instant je suis ravi de le découvrire. Il s'avère interessant tout comme ses personnages très charismatique et je fut enjoué de connaitre enfin les origines du virus ! =P Tu as également oublié concernant cet aspect de parler de tous les documents historiques auxquels il nous ait possible d'accéder via le menu du jeu. Une mine d'information passionante sur le scénario depuis les tout début et également sur ce qui a pu se passer "entre" les épisodes !

'fin voilà, un très bon jeu tout de même, exellent pour ceux qui comme moi n'ont "qu'essayé" le 4... (mais j'ai l'avantage d'avoir participé et joué dans sa plus grande série parodique: Léon en vrai :P)

Bon test et continues ainsi ;)

PS: je voulais te le dire il y a deux semaines déjà mais j'adore tes titres de paragraphe, t'as un vrau talent pour ça !

Anonyme a dit…

Tu crains.

Anonyme 2 a dit…

Tu crains même sérieusement. C'est débile comme blog, débile comme concept.

Anonyme a dit…

Mais +1 quoi.

Anonyme a dit…

u_u c'est pourri tu crain