dimanche 28 juin 2009

Test de Resident Evil 5

Plate forme : Xbox 360                        Recommandation : 18+
Nombre de joueurs : 1 à 2 (4 dlc)    Genre : Action-horror  

Si il existe bien un jeu qui a fait parler de lui ces derniers mois, c’est sans aucune contestation possible Resident Evil 5, tout d’abord lors du tout premier trailer ou il fut élevé au rang de “jeu antisémite” par un groupe de bien pensants pour qui le minitel est la plus grande avancée technologique de leur existence. Au fur et a mesure que le développement du jeu avançait, le buzz montait. On nous parlait de zombies “next gen” qui vous poursuivraient partout, on nous avait rabattu les oreilles d’un système révolutionnaire de gestion de la chaleur et de l’eau, du plus beau jeu jamais crée et enfin, le plus important : Un scénario qui revenait aux origines de la série.
Apres 3 ans de développement et moultes censures, le jeu débarque dans en mars 2009 partout dans le monde. Au final, qu’en est il de toutes ces promesses faites au joueur? S’agit t’il, comme le disent certain d’un “mauvais jeu”? Ou est il la révolution attendue? Réponse dans un bon millier de mots

NOOOOO, DON’T GO !
(Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire il s’agit du pire jeu d’acteur jamais vu dans un jeu vidéo, rendez a 2:12 dans la vidéo ci-dessous)

Resident Evil 5 est la suite directe du 4, après la découverte du nouveau virus et du retour d’umbrella sur le devant de la scène.
Un épisode qui qui vous mettra cette fois dans la peau de Chris, le héros de resident evil 1, notez que capcom n’est jamais foutu de réunir tous ses héros en un seul épisode, ce qui n’est d’ailleurs pas plus mal quand on y repense. On peut ainsi suivre les histoires de chacun des héros, tout en suivant un fil directeur global qu’est l’histoire.
Chris donc, débarque en Afrique après avoir été informé que le virus y aurait été aperçu; c’est sur place qu’il fait la rencontre de Sheva, une coéquipière aux formes généreuses qui m’a beaucoup fait penser a Lara Croft version Afrique, comme l’atteste cette image :

image

 

 

 

         Troublant non?

 

 

Pour la petite histoire, Sheva fut rajoutée à la suite des nombreuses plaintes des gens bien pensants, ayant subtilement fait le rapprochement suivant :
Blanc militaire américain qui tue des noirs = raciste (d’une finesse sans équivoque, vous me l’accorderez)
Ainsi, Sheva à pour but de servir de “bouclier” qui protégerait le jeu contre toute forme de racisme, car l’un des deux héros est lui aussi noir, même si cette dernière massacre a tout va elle aussi.
Pour en finir avec le côté polémique, vous remarquerez que dans le jeu, un zombie sur 4 est blanc, et qu’un sur 4 est arabe, ils furent eux aussi rajoutés, suites aux critiques de gens idiots estimant qu’il y avait la un simulateur géant de génocide de gens d’Afrique noire (en même temps qu’espéraient il trouver en Afrique, des russes?)
Pour vous en convaincre, voici une seconde vidéo, du trailer 2006 de resident evil 5 cette fois, on n’y voit ni Sheva ni des clones d’eminem tous les 10 zombies, notez aussi leur agressivité un ton au dessus de la version finale du jeu :

Maintenant que vous en savez plus sur le développement du jeu et de ses déboires, il est temps de parler de l’essentiel : le jeu.
Une dernière précision toutefois : j’avais un avis bien tranché sur le jeu avant de l’acheter, car j’avais, comme tout le monde, détesté la démo, j’ai donc décidé de faire fi de cet appréhension et de repartir sur une base neutre afin d’être le plus objectif possible.

Saga Africa, ambiance de la brousse

Mes premiers pas dans ce petit village ont éveillé en moi, tout un tas de sentiments, tout d’abord visuellement, pas un jeu n’avait réussi a m’accrocher ainsi depuis Gears of War 2, les détails sont foison, et chaque détail, chaque vêtement, est une merveille pour l’œil. Ensuite, on ressent sans aucune difficulté le côté rudimentaire, pour ne pas dire “sale”, bien loin des manoirs rutilants du premier épisode, mais pourtant si proche du village espagnol de resident evil 4, d’ailleurs, les clin d’œil a ce dernier sont très nombreux au début de RE5, entre le village, le saut par la fenêtre identique, le marchand, tout est la pour vous rappeler que désormais, Resident Evil, ce n’est plus Racoon City, mais bel et bien une nouvelle trilogie.
Scénaristiquement, le jeu corrige grandement les défauts de son grand frère, en mettant l’accent sur le méchant le plus classe de la création : Albert Wesker, étrangement absent de l’épisode précédent, qui, comme ont pu le constater certain affichait le plus mauvais scénario depuis la création de la série, ne servant qu’a introduire le nouveau virus.

Passé cette claque graphique, on s’aperçoit vite que le jeu reprend les ficelles de Resident Evil 4, que ce soit les déplacements, les énigmes, les QTE ou les situations, on a très souvent l’impression d’assister à un copier-coller, ce qui se trouve être très vite gênant, dans le sens ou l’on peut prévoir sans trop de difficulté, la suite des événements. C’est d’ailleurs ici que bon nombres de personne sont divisées, certains y voient une série vieillissante et stagnante, d’autres le considèrent comme une continuité.
Il serait alors intéressant de rappeler qu’en 2005, resident evil 4 était considéré comme le meilleur jeu d’action de tous les temps, et a vu son gameplay encensé. A tel point qu’il a servi de base a 90% des jeux d’action sorti après lui, l’équipe de Shinji Mikami (le producteur du jeu) à donc à l’époque révolutionné un genre stagnant et cloisonné, en lui ouvrant de nouvelles possibilités.
Ce qui choque le joueur ici, c’est que l’effet de surprise est passé, que d’autres survival sont passé derrière et l’ont amélioré, notamment Dead Space…
M’est avis donc, que même si s’arrêter pour tirer et faire des créneaux est quelque chose de bizarre aujourd’hui, il reste l’un de ces derniers démons qui font que Resident Evil ne renie pas ses racines, et propose un handicap qui est pour beaucoup dans le stress que le jeu engendre dans nombre de situations.
Et du stress il y en aura des la première vraie scène d’action, vous venez tout juste de vous refamilliariser aux commandes que déjà, une horde de zombies vous attaque par flots qui semblent incessants. C’est à ce même moment que vous faites face a un monstre affublé d’une grande hache qui prend un malin plaisir a vous poursuivre pour vous frapper alors que vous faisiez un énième créneau pour l’attaquer de face, tout en restant submergé par les zombies toujours plus nombreux. C’est a partir de cette scène que l’on comprend les limites du gameplay, alors est-ce voulu? Quelque part oui. Cela nous permet de ne pas oublier que nous sommes dans un survival horror, mais cela n’excuse pas tout. Comment accepter, par exemple, en 2009, qu’un ennemi disparaisse dans une marrée de mazout juste devant vous, comment expliquer que vos adversaires qui couraient dans votre direction, s’arrêtent brusquement a 4mêtres de vous comme atteint d’une paraplégie subite et enfin, comment expliquer et justifier les milliers de bugs de collision que vous rencontrerez dans le jeu?
Ce dernier est donc très dirigiste dans sa façon d’avancer, tout est fait pour vous donner l’impression d’un semblant de liberté mais en fait il n’en est rien. Outre les maisons que vous pourrez visiter a droite a gauche, vous serez éternellement bloqué une même caisse, ou encore mieux : par du linge en titane qui vous empêche de passer, le héros n’ayant pas la moindre idée du sens du mot “se baisser”
Capcom oblige, le jeu se veut “arcade”, comprenez par la que les zombies mangent des cartouche de fusil. Qu’un désinfectant vous redonnera de la vie, qu’un rat vous donnera droit a un gros tas d’or, et qu’enfin, vous transporterez tout un arsenal dans votre poche.
Le jeu vous attribuera ainsi une note a la fin de chaque mission ou seront pris en compte, votre précision, votre temps, et votre capacité a ne pas mourir, un peu a l’instar de Devil May Cry et ce n’est d’ailleurs pas un hasard.

Petit cours de rattrapage : Devil May Cry s’appelait à l’époque Resident Evil 4, mais le producteur, déçu de l’orientation que prenait la série, a décidé d’en faire une nouvelle licence, dieu l’en préserve.

Resident (d)Evil
Revenons au jeu qui pour la première fois accueille une innovation de taille, la coopération, fini les errances seul dans un endroit lugubre, fini la peur. Désormais vous pourrez être assisté en local ou en ligne, dans ce qui représente l’énorme bouée de sauvetage de cet opus, plutôt très bien fichu, il vous fera voir le jeu sous un aspect beaucoup plus sympathique et intéressant.
On sent d’ailleurs bien que le jeu a été pensé et développé autour de cet aspect, particulièrement en ce qui concerne les boss et les différentes action contextuelles au cours du jeu. Même si Sheva a une IA correcte, malgré le fait qu’elle passe la moitié du jeu a crier “HELP et RELOAD” même quand tout est calme, il sera toujours plus facile de jouer avec un ami.
Une alliée pas si mal réussi donc si on la compare a l’horripilante fille du président de Resident Evil 4. Toutefois, notez que quelque soit l’épisode, le héros à une tendance machiste a traiter sa partenaire comme un chien, l’Amérique dans toute sa splendeur…

Pour ce qui est de l’univers, du design et de la variété des maps, on passe du meilleur (le village, la jeep) au pire (les labos, le cargo) mais dans l’ensemble, les situations sont largement assez variées pour ne pas s’ennuyer un seul instant. Mention spéciale aux boss, très impressionnants et gigantesques.
On constate également que la psychologie de Chris est assez développée, bien que très stéréotypée. Il est tout de même dommage que le scénario se base si longtemps sur Jill et si peu sur Wesker, ce qui lui aurait donné un bien meilleur cachet. Notons aussi des révélation attendues, et un design pompé sur Matrix pour Wesker, le tout enveloppé d’un délire hollywoodien, une sauce qui prend vraiment, en particulier si l’on est fan de la série.
Les musiques, sont comme toujours dans les Resident Evil, efficaces a la perfection, sans être envahissantes, elle font leur boulot et c’est bien tout ce qu’on leur demande…

Dernier point, l’animation : même si le jeu ne souffre d’aucun ralentissement, les mouvements sont dynamiques mais sont exécutés de manière très rigide

Juré craché
Revenons en aux promesses, tout d’abord, le système de gestion de la chaleur annoncé en grande pompe, n’existe pas, pas même une seule référence, il a été totalement abandonné. Graphiquement le jeu est a la hauteur de ses ambitions et se place dans le top 3 des jeux les plus beaux jamais vus sur console. L’histoire bien que décevante sur la toute fin, a tenu elle aussi ses promesses, toutefois, et sans spoiler qui que ce soit, il serait étonnant de ne pas voir apparaitre un sixième opus, de même que l’équipe est déjà sur le coup et promettent cette fois de révolutionner l’univers du jeu d’action comme ils avaient déjà réussi en 2005. Croisons les doigts et rendez vous dans 5 ans !

Voici pour la partie solo et coopérative du titre, passons maintenant au mode “multijoueur” qui est en fait une chasse aux combos et a la survie, j’ai nommé le bon “mode Mercenaries”
Comme son nom ne l’indique pas il s’agit d’une sorte de mode survival, seul ou a deux joueurs ou il faudra impérativement coopérer afin d’avoir le plus de points possible.
Pour vous aider, des chronos seront disposés sur toute la carte afin de vous permettre de regagner du temps, pour augmenter encore plus votre score. Votre note finale décidera si vous êtes apte a passer au niveau suivant : un B et vous réussissez, un A et vous obtenez un personnage bonus, chacun ayant ses propres armes. Pas très long mais pourtant intense, les zombies étant déchainés, comme ils auraient du l’être tout le long de l’aventure principale. cela m’a un peu rappelle la Horde de Gears of War 2, autant d’action et d’intensité en peu de temps. Une vrai réussite donc.
Je me permet de passer volontairement sur le mode duel, proposé a 400 points (5€ environ) et que je n’ai pas acheté, les premiers retours sont apparemment plutôt mauvais.

Un titre plein de défauts donc mais aussi bourré de qualités, un très bon cru donc…
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Conclusion:

Graphismes : 19/20


On frôle l’excellence, à arborer fièrement avec Gears of war 2 et Killzone 2 en attendant la prochaine tuerie de capcom

Son : 17/20

Des musiques parfaitement orchestrées, qui sont dans l’esprit et dans la direction que prend la série

Gameplay : 15/20

Certains aimeront, d’autres pas, il est toutefois difficile de totalement justifier ce parti pris étrange, le cul entre 2 chaises

Durée de vie : 14 /20

Comptez 10h la première fois en prenant votre temps, mais vous y reviendrez sans aucun souci, rien que pour le plaisir d’upgrader vos armes et d’avoir le lance roquettes infini

Total : 16/20

Un bon, très bon jeu, mais la marque Resident evil lui colle à la peau et il sera bien difficile, quand on aime une série telle que celle la, de la voir évoluer dans ce sens, la ou, il y’a 10 ans, elle symbolisait a elle seule la peur…

Note personnelle : Il faut avouer que le jeu revient de très très loin pour moi, une démo qui m’avait déçu mortellement m’ont dissuadé de l’acheter quelques mois. Heureusement mon esprit fan a repris le dessus, et m’a évité de passe a côté de cet excellent jeu qui, même si il n’est pas parfait, à au moins le mérite de voir s’assumer la série dans ce qu’elle est devenue : un jeu d’action.
Merci a Capcom tout de même pour être les seuls japonais a savoir utiliser une console next gen, pour avoir un rendu graphique supérieur a une PS2. Et surtout, merci pour les nouvelles licences, même si elle se noient entre 2 suites…
Notez que le jeu s’est particulièrement bien vendu et que si vous êtes fan d’action il vous comblera, si vous êtes fan, ne passez pas votre chemin, mais préférez l’acheter en occasion comme moi (30 a 35€ environ en ce moment)

samedi 20 juin 2009

Test de Condemned 2

Plate forme : Xbox 360                  Recommandation : 18+
Nombre de joueurs : 1 à 8             Genre : FPS/Horreur

Le survival-horror est un genre que je trouve pour ma part bien sous estimé, d’une part a cause de ses codes préétablis depuis toujours, a savoir : un personnage lent dans une ambiance sombre et glauque, disposant d’un arsenal restreint et devant affronter toute une ribambelle de monstres le tout saupoudré d’énigmes très tordues allant a l’encontre même de la logique humaine.
C’est alors que les petits gars de chez Monolith Studios ont eu l’idée pour le moins saugrenue de mélanger deux genre qui semblent à première vue ne pas aller ensemble : Le FPS, genre bourrin par excellence, ou la notion de peur n’existe pas et ou il est plus naturel de se déplacer rapidement, (rappelez vous vos soirées endiablées de Quake 3…) et le survival, qui semble donc être son parfait contraire.
Mais le défi fut relevé une première fois en 2005, avec Condemned : Criminal Origins, mêlant adroitement ces deux genres, comme certains trempent leur fromage dans le café. Un jeu qui avait marqué l’esprit de tout ceux qui y avaient joué, pas exempt de défauts, il restait tout de même un véritable coup de maître et une approche vraiment intéressante  de ce genre qui commençait véritablement a tourner en rond, même si l’approche effectuée par les biohazard est innovante, elle se contente de transposer le principe de la série dans une ambiance  plus action.
Or ici, nous nous intéressons à la suite du jeu qui –selon moi- à réussi a lui seul à réinventer le principe même de l’horreur tel qu’on le connait… tel qu’il aurait toujours du être…

Ehhh t’as pas 100 balles?

Condemned 2 est donc la suite directe du premier opus, se déroulant deux ans après les événements de celui ci, on y retrouve un agent Thomas (le héros) désabusé, sans doute traumatisé de sa dernière expérience d’agent du FBI avec un tueur en série sadique. Il décide par la suite de démissionner et nous le retrouvons seul, le teint blafard, les yeux jaunis par l’alcool, les vêtements en lambeaux en train de mélanger allégrement boissons et médicaments, le tout servi dans une atmosphère glauque a souhait. Notre homme à été relooké pour l’occasion et gagne par la même occasion ce qui lui manquait cruellement : un charisme, jugez plutôt :

Condemned 1                                    Condemned 2
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Dès la scène d’introduction, on est tout de suite dans l’ambiance de ce que le titre nous réserve par la suite; entre hallucinations, sang, malaise et violence, autant dire que l’on est absolument pas trompé sur la marchandise.
Fini le Bureau Fédéral d’Investigation, vous appartenez désormais à la rue et a tout ce qu’elle compte comme dangers et autres insanités. Vous êtes un clochard, vos amis sont des clochards, et vous êtes plongé dans cet univers de manière remarquable à compter des 5 premières minutes de jeu et ou la seule chose qui vous permet de ne pas déprimer autant que le héros est d’écraser un rat qui passait par la. Ce détail mis à part, le jeu est un hymne à la déprime, l’incarnation d’une descente aux enfers, sans aucun compromis ni lueur du moindre espoir.

La première chose que l’on remarque en jouant, et c’est sans doute le plus frappant, il est impossible de sauter ! Oubliez Halo, oubliez quake, Condemned est un jeu ou le personnage principal dispose d’une inertie si lourde, qu’on a presque l’impression de diriger un tank. C’est après de longues minutes que l’on se rend compte que ce qu’on prenait pour un tank était en fait un humain. Chose qui n’existe pas en temps normal dans tout bon FPS qui se respecte.
Le jeu se veut soucieux d’un certain réalisme, et prône, comme son prédécesseur, l’utilisation de toute forme d’arme que vous trouverez sur votre chemin, vous n’aurez recours aux armes a feu qu’un nombre limité de fois dans le jeu et dans des quantités qui feront pester tous les fous de la gâchette.
Notons aussi qu’il est possible d’avoir une seule arme a la fois, toujours par souci de logique, qu’elle sont cassables et incroyablement variées, mais nous y reviendrons pendant le détail des aspects du jeu.

FBI clodos disparus
Tout d’abord, et même si le jeu n’est pas dans le haut du panier, il est assez agréable de constater le boulot impeccable effectué sur condemned 2, ombres, lumières, animation, rien n’est laissé au hasard. Il est assez cocasse de constater que ce jeu qui affiche un univers aussi sale est d’une netteté sans commune mesure, je m’explique : la plupart des jeux à part de rares exceptions, affichent bien souvent des textures plates et plutôt illisibles plus l’on s’en approche. On assiste ici a l’effet contraire, et plus l’on s’approchera d’une texture, d’une écriture, etc… plus celle ci se verra nette et sans bavure. Un effort considérable qui corrobore bien un autre aspect du jeu : l’enquête.
Ces phases de jeu ce sont fortement étoffées depuis le premier opus, il est désormais nécessaire, grâce a la panoplie d’objets qui vous sont fournis  (lampe a UV, GPS, détecteur et APN) de décrire vous même les scènes de crime, de manière très précise (Homme ou femme, blessure, quel type d’arme, trace de sang, etc…). Ces phases agissent dans le fond tel un mini jeu, car vous serez noté sur votre perspicacité, et surtout votre rapidité a agir, allant du “Parfait” au “Nul”, toutefois, bien plus qu’un simple mini-jeu, cela reste définitivement une des meilleurs idées du titre. Le résultat des analyses vous sera donné par Rosa, qui elle aussi a bien maigri depuis l’épisode un, via une sorte de PDA, qui n’est pas sans rappeler le codec de Metal Gear Solid.
La musique est comme toujours dans ce genre de jeu, discrète, mais souligne parfaitement les moments calmes et moments d’action.
Mais condemned 2 c’est également un level design qui signe la un presque sans faute : Au cours des 11 mission qui parsèment le jeu et ce même après un début plutôt poussif, on observe que l’intensité des niveaux va crescendo a partir du niveau 4, multipliant les approches, les façons d’agir et les situations parfois totalement inattendues, tantôt infiltration, tantôt poursuite. Malgré un dernier niveau qui ne tient pas vraiment ses promesses, il serait difficile de blâmer les concepteurs, tant l’aventure a été riche en émotions…


Jte casse la bouche batard
Et des émotions vous en vivrez une certaine dose, le bestiaire est bien la pour vous le rappeler, entre les clodos, les fous avec un masque de clown, les junkies, les monstres, les apparitions. Dotés pour la plupart d’une IA assez bien relevée, qui cherchera souvent a s’enfuir pour vous prendre en traitre plutôt que de venir tranquillement se faire tabasser. Et c’est la que nous arrivons au système de combat, basé essentiellement sur le combat a mains nues et/ou équipé d’un élément du décor qui va du plus simple (batte de base ball) au plus étonnant (une cuvette de toilette), presque tout ce que votre esprit malade imaginera sera transformable en arme, tel le Jackie Chan des clodos, le héros violentera ses adversaires avec ce qui lui passera dans les mains
Ce système donc repose sur une base simple, la gâchette droite contrôle le bras droit, la gauche le bras gauche, les deux ensemble servent a bloquer, et leur bonne utilisation permettra au joueur de faire des combos ainsi que des actions contextuelles qui se finiront souvent en un “finish move” des plus violent, pour cela, il suffira simplement d’attraper l'ennemi étourdi et de l’amener a l’endroit désiré dans le décor, vous n’aurez plus qu’a savourer les têtes écrasées, les corps calcinés et les membres explosés qu’auront engendré votre soif destructrice

C’est ainsi qu’au bout de la douzaine d’heure que compte le jeu, ce qui est remarquable pour ce genre, vous en ressortirez heureux et comblé, mais encore marqué par toutes les horreurs que vous aurez pu voir le long de l’aventure, des images plein la tête. Il est d’ailleurs très difficile de dire quel a été le meilleur passage, ils méritent tous votre attention, et il serait bien dommage de se priver d’un tel condensé de bon jeux, surtout par les temps qui courent.

Mais encore?
Notez aussi qu’un mode multijoueur jusqu’a 8 est disponible. Si celui ci n’est pas inoubliable, il à au moins le mérite d’exister, et est toujours joué même 2 ans après la sortie du titre !
Vous pourrez également vous venger sur le mode défi, qui comme son nom l’indique vous demande de réaliser un certain objectif en un minimum de temps. Du dispensable en somme qui ne doit pas vous éloigner de la perle RARE qu’est ce jeu. Et j’insiste la dessus en disant qu’un mélange aussi probant d’ambiance, de gameplay et de level design se doit d’être tout du moins essayé, pour ne pas dire acheté en urgence, offrez vous ce pur moment de flippe, vous savez, comme un certain Silent Hill 2 en son temps…
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Graphismes : 15/20
Le beau côtoie le moins beau mais dans l’ensemble on assiste a un très bon résultat qui vous surprendra plus d’une fois

Son : 15/20
Des tonalités parfaitement dans l’ambiance, qui auraient méritées d’être encore plus poussées pour arriver à un degré d’immersion exceptionnel

Gameplay : 18/20
Intelligent et fort bien conçu, il est assimilable facilement et regorge de subtilités par la suite

Durée de vie : 14/20
Douze heures auxquelles on ajoutera un mode multijoueur en demi teinte et cela vous donnera un bon rapport qualité prix

Total : 17/20
Quelle joie ! Après avoir perdu la foi dans les Silent Hill, je vois en ce condemned 2 le moyen moderne et ludique de faire du survival horror, la relève est assurée, chantons en cœur !

Note personnelle : Quel jeu mes amis quel jeu ! Après un départ qui m’avait assez refroidi, autant dire que la suite intervient comme un bonbon qui pétille, un souffle d’air frais sur un genre qui sentait le moisi, explosant chaque limite du genre pour le transposer dans une nouvelle dimension, a tel point que l’on se demande comment l’on a pu faire pour ne pas y avoir pensé jusque la. Une narration digne d’un bon polar que j’ai dégusté d’un trait. Laissez vous plonger, pour les pauvres 15€ que valent le titre, ce sera sans doute une des meilleurs affaires de votre vie, pourquoi attendre?

samedi 13 juin 2009

Test de Clive Barker’s Jericho

Plateforme : Xbox 360                                       Genre : FPS/Horreur
Nombre de joueurs : 1                                        Recommandation : 18+

Je me suis essayé à de très nombreux FPS durant mon existence
et force est de constater que récemment, hormis S.T.A.L.K.E.R, Zeno Clash et bien évidemment Left 4 Dead, peu m’ont vraiment marqué ou inspiré.
Je parle ici d’esprit et d’ambiance, et pas du déluge d’effets spéciaux que j’ai pu voir maintes et maintes fois comme dans Call Of Duty 4 par exemple. Même Halo 3 m’a vraiment déçu sur ce point.
C’est donc sans grande conviction que je me suis lancé dans ce “Clive Barker’s : Jericho” (dont le scénario a été imaginé par le romancier en question), profitant d’un déstockage a la FNAC du coin.

Sunday, bloody sunday

L’écran titre annonce déjà la couleur de ce que sera le jeu : quelque chose de glauque. Du sang, des tripes, des morts vivants, des lacérations et des rites sataniques, voici en gros ce qui vous attend pendant toute votre aventure, on comprend bien vite que le jeu n’a pas usurpé son statut de 18+ tant il est violent.
Le jeu nous met donc dans la peau de l’équipe Jericho, première surprise, nous ne sommes plus seuls, mais bien 7 (Du moins pour la première heure). Chaque membre de l’équipe dispose, comme vous vous en doutez d’un capacité spéciale unique, faisons les présentations :

jericho_escouade

De gauche a droite : Cole (l’informaticienne qui ralentit le temps), Black (Le sniper telékinésique), Jones (Le Docteur Xavier de la bande), Delgado (Le bourrin qui maitrise un démon de feu), Chuch (La ninja suicidaire) et enfin Rawling (Le prêtre soigneur)
L’attrait principal du jeu vient donc du fait de pouvoir jouer chacun des personnages, (justifié ici par le fait que le héros est devenu un fantôme) de sorte a ce que tout le monde y trouve son compte.

Mais toute cette petite bande ne serait rien sans un bon arsenal de monstres a tuer, malheureusement sur ce point le jeu ne fait pas tellement de miracles et compte en tout et pour tout 3 ennemis principaux, a savoir le monstre de base, rapide mais faible, la harpie, furieusement énervante et le gros monstre me rappelant assez fortement le Tank de L4D, les pustules jaunes en plus…
La ou le titre excelle en revanche, c’est au niveau des boss et autres gros monstres, d’un design le plus souvent assez travaillé et avec une psychologie qui aurait méritée d’être poussée un peu plus (surtout en ce qui concerne le boss du 3éme monde), les membres de l’équipe ne sont pas en reste et chacun possède un esprit propre et assez développé pour certains. 
Toutefois le jeu une fois fini il sera possible de débloquer la fiche de chaque créature croisée dans le jeu, afin d’en apprendre un peu plus sur elle, pas essentiel mais c’est un effort notable.

2+2 = 5

Les gunfights quand a eux, sont tout ce qu’il y’a de plus basique, le titre ne laisse que très rarement la place à la finesse, sans qu’on puisse toutefois lui reprocher étant donné le côté plutôt bordélique du champ de bataille. Bien que jouissif par instants, il en ressort souvent une impression de désordre du à votre équipe.
Équipe qui le plus souvent se révèle être assez aléatoire, la faute a un IA peu ou pas existante et qui trouve souvent intéressant d’aller se faire tuer ou de se placer devant votre viseur en plein combat.
Ceci dit, l’IA des ennemis ne s’en sort pas mieux, et seront très souvent la prêt a vous donner leur tête en échange d’une bonne balle bien placée.
Le jeu contient les désormais célèbres QTE, intervenant toujours au moment ou l’on s’y attend le moins, ils sont assez difficiles et nécessitent un bon entrainement, heureusement, pas la peine de vous retaper toute la séquence avant, le jeu tourne en boucle jusqu’a ce que vous le réussissiez, pas de grande frustration donc.

Maman pourquoi t’as ciré le plafond?

Venons en au point technique, ce que l’on constate c’est que le jeu est joli, pas exceptionnel, mais plutôt dans la bonne moyenne de ce qui se fait sur consoles en ce moment, toutefois on a souvent l’impression que le jeu a été ciré de fond en comble, comme dans beaucoup de jeux de cette génération, il est très difficile de ne pas voir une seule salle dans le jeu qui ne reluise pas de mille feux.
Une chose en entrainant une autre, le level-design n’est non plus pas très inspiré, malgré les différentes époque que vous visiterez. Seuls les ennemis vous rappelleront encore un peu que vous venez de voyager de 1000 ans d’un coup … décevant.
Il est aussi bon de noter que le terme “jeu linéaire” n’a jamais été aussi vraie que dans ce titre, ou votre plus grand dilemme sera de choisir l’escalier de droite ou de gauche  pour arriver dans une même salle.
Même constat sur le point de la jouabilité, le jeu est rigide, et le fait de prendre un mastodonte ou un ninja ne se ressentira que sur leur arsenal, le plus étrange restant l’incapacité totale de sauter obligeant a faire parfois des détours idiots pour passer un bout de muret ou un mur invisible (bien que certains puissent être franchis, mais uniquement certains)

Côté ambiance, on peut dire que c’est réussi, malgré des musiques pas marquantes et un peu trop discrètes, les monstres sont cauchemardesques, les dialogues souvent très crus, et même si le jeu ne fait pas peur, il aura le mérite de faire s’installer un certain malaise chez le joueur, dérangé par tant de violence et de souffrance mentale. (Mais a un degré bien moindre que Condemned 2), le scénario par contre ne casse pas trois pattes à un chat, et vous l’oublierez bien vite, malgré une grosse piqure de rappel à la fin.
Une épopée qui, comme dit plus haut, ne vous fera pas plus d’une douzaine d’heure et en mode difficile pour ma part, toutefois je ne saurais trop vous conseiller le mode normal pour éviter certains passages vraiment frustrants. Privilégiez le normal si vous êtes adepte de challenges somme toute correct (et /ou un accro au succès, c’est selon).

Et après on fait quoi?

Une fois le jeu terminé, il sera plutôt difficile d’y revenir, le jeu étant très radin en contenu, pas de dossier a trouver, d’amélioration ou encore de mode a débloquer.
Même les fameux “cheat codes” ne servent a rien, pour la simple et bonne raison qu’ils sont… payants ! Eh oui, chaque jeu dispose d’un code unique, de sorte a ce que chaque code soit unique pour chaque jeu, et codemasters vous fournira le droit de tricher en échange de 4,49€ sur leur site, moi même je n’y croyais pas avant de le voir !

Également, aucun mode multijoueur à l’horizon, alors que les bases du titre s’y prêtaient bien.
Mais plus grave, il n’y a pas de coopération, même en local, rien, alors qu’il aurait pris ainsi tout son sens et aurait permis des après midi sympa entre potes. Une grave lacune qui lui vaudra d’être fini une fois et d’être rangé au placard… une fois pour toutes.

Conclusion :

Graphismes :
12/20
Dans l’ensemble graphiquement et artistiquement le jeu est correct, reste que la trop grande répétitivité des décors agit ici comme un gros point mort

Son : 10/20
Discret pour ne pas dire inexistant, la bande son remplit toutefois son office et participe a l’ambiance générale du titre

Jouabilité : 13/20
Très rigide lors de certains passages, les commandes répondent tout de même plutôt bien et le jeu est agréable a prendre en main

Durée de vie : 08/20
Douze heures et c’est tout, pas de multi, pas de coop, trop léger pour mériter la moyenne, mention spéciale aux codes payants

Total : 11/20
Malgré une bonne idée de départ, le jeu enchaine les lacunes et les idées maladroites, malgré tout, d’occasion il reste l’assurance d’un moment très sympathique, en solo uniquement de par son ambiance exceptionnelle

Note personnelle : J’ai vraiment bien pris mon pied sur ce jeu que j’ai fait d’une traite, a consommer principalement en grande période de famine vidéoludique comme maintenant en attendant les gros titres, a ranger dans la pile des jeux dont on garde dans tous les cas un souvenir sympa, évitez par contre de l’achetez neuf, au dessus de 15€ il n’en vaut certainement pas le coup.
Si un aspect du test est peu clair ou semble manquer, merci de me le signaler dans les commentaires, les tests n’en deviendront au fil du temps que plus affutés ! Merci encore et a la semaine prochaine !